« Le vent s’engouffre dans mes cheveux et le soleil tape sur mes joues  »

« Le vent s’engouffre dans mes cheveux et le soleil tape sur mes joues »

UN DIMANCHE IDÉAL. Et si le temps s'arrêtait, le temps d'un dimanche. Un dimanche comme les autres où l’extraordinaire devient ordinaire. 

Je me réveille, il est tôt et le soleil est déjà levé. Les deux chats sont en boule à mes pieds, je prends soin de m’étirer sans les déranger. 4 à 4 je dévale les escaliers suivie de mes deux compères affamés. Un déjeuner partagé, bien entourée et sollicitée de toute part par ces ventres à 4 pattes. Une caresse par ci, une lichette de lait par là et zou tout le monde dehors. Un bref passage à la salle de bain, juste le temps de m’habiller sans même me coiffer. J’enfile mes Converses, mon ciré jaune et j’attrape mon sac à dos à la volée. Un coup de clé et le tour est joué. Je sillonne les routes de campagne, la vitre ouverte, le coude sur le bord de la fenêtre et avec en bruit de fond le son de mon auto radio.

Puis soudain je m’arrête, je le sens, c’est l’endroit idéal. Je coupe le moteur, j’éteins la musique et je contemple la vue qui s’offre à moi : des champs à perte de vue, des champs de blé couleur or, des champs bordés de coquelicots en fleur, de carottes sauvages blanches comme neige. Les épis se balancent et dansent au gré du vent. Ça sent bon ! Ça sent bon la campagne, la nature, la liberté. Oui ce doux paysage a un goût de liberté. J’avance un peu puis je m’assieds au pied d’un arbre, un immense chêne, centenaire l’ami. Adossée contre son tronc je sors mon bouquin. Un Bussi pour changer. J’avale les pages une à une jusqu’à la nuit tombée. Rattrapée par le temps qui file je ramasse mon sac à dos, y range cette nourriture de l’esprit et regagne mon fidèle destrier à travers les champs dorés. Même chemin, même refrain !

Le vent s’engouffre dans mes cheveux et le soleil tape sur mes joues. Je me sens bien. Arrivée à la maison je retrouve mes deux compagnons. Assis sur le pas de la porte, mon retour les satisfait. A peine ai-je eu le temps d’ouvrir la porte qu’ils se sont déjà faufilés dans l’entrebâillement. Fatiguée de cette belle journée je me laisse aller à la détente sur mon lit. Une bougie à la vanille brûle tranquillement diffusant des effluves doux et sucrés. Vite rejointe par mes compagnons à poils, véritables machines à ronrons, je ferme tranquillement les yeux revivant chaque instant de ce merveilleux dimanche au grand air.

A.